POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

Sterian VICOL



 

 

La Taupe
Elle pose des problčmes à l’herbe, au blé,
Dirige systématiquement la fusillade de la campaghes,
Creuse en spirale, pavots y compris;
Sa demeure a l’air d’un tumulus zigzaqué,
C’est un saint et un diable, męme si elle est du genre féminin;
Elle écrit des livres par en dedans, en feuillettant
Des métropoles en argile,
Elle met le point final sur la page aveugle du coteau
Appuie la bouche des semences aux tętons de la pluie;
Elle tonne contre les fourmiličres,
Accepte les jurons comme une offrande
À l’instar de Dieu;
S’il n’en était pas ainsi – peu probable –
La campagne serait comme une peau de poulain
Accrochée a une branche d’acaca…
Vu qu’elle attache tout à des chaines de terre,
Męme le Plateau Sublime dépend d’Elle
Le passage des étoiles du signe du Taureau
Vers la Cancer et l’Au-delà,
Avec l’exode du village vers les collines,
Alors seulement, Elle, la Taupe, nous approche
De son sommeil
Lequel, lentement, toujours plus lentement,
Ensanglante la neige
Comme une feuille de la mémoire du musée
Qu’elle fut.

La lettre la plus Longue
Dans cette neige tardive
Illuminant telle une salle fermée de musée,
Personne ne passe plus, ne vient plus,
Pas męme vers les confins;
Pes pas non plus (j’ecris en souvenir de
Mon sang, qui fut si jeune),
Je ne les amasse plus, qui m’abasourdissent
Come chaque hiver
Qui aurait pu ętre à moi seul (?)
Voilà, c’est ma lettre la plus langue,
Cette neige-męme illuminant,
Telle une salle fermée de musée,
Effleurant tes mains et tes yeux.

La poésie
La lumičre qse nourrit de tes paupičres
Palpitant, mon sand, o, mon sang
L’argile qui s’épanouit en quęte de toi.

La chaire de son corps à Elle
Est comme une fleur bleue,
Dorée par le survol d’une abeille
Ou par les doigts d’un solitaire
En train de longer à grand-peine la nuit

Mythe
Ménestrel, ainsi que pourpre
Commencement et espérance
Sentiers et serpents
Déwderrouillent les sou3rces

Et qui vinet viendra –
Je la sais et on le sat.
Ce sera une vraie chasse
Oů Abel sera encore tué.

Riviere souterraine
                In memoriam, Ioanid Romanescu

Dans les miroirs – t’en souvient-il?
Aprčs biend es nuits, on tîtait aprčs le sentier
En nageant le fruit de l’Eden

Plus agréable que les pas de ma mčre étais
à l’ančvenement wde l’aurore,
plus belle męme que ses larmes à elle!

Voilà! À ce bout-ci d’une autre nuit
Tu pîtis, a quel point, des mes mains
Qui ont traversé ta vitre comme un autre lever de soleil!

Signe
À force d’atteindre la chatelaine d’argent
Tu es loin de moi,
Si loin, que je n’arrive plus à pressentir
Le chîtiment de Tes ma               ins
Que je n’entends plus la semonce de Ta bouche,
Tout ceci en voie de guillotiner
Le feu de mon sang!
În franceză de Constantin FROSIN

 

 

 

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