POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

Ioan TEPELEA



 

 

 

 

La métaphysique du nom

Je me mure sans cesse en pensée
comme une abstraction et comme une espérence
La métaphysique du nom c’est une pure négation
pour tout ce qui a été et pour ce qui va être
Tirez le rideau de temps entre civilisation et
l’évolution. A Altamira en grotte
se mélangent des ombres peignées et des biches
le monde muet plus-moins la carie
avec ses signes révolus…

Je me mure sans cesse et travesti
ne me reconnaîtront que les anges
Les déités maîtres des sources. Les métèques
infîmes montant et descendent
la dalle d’entre nous.

Tirez le rideau plus vite
et regardez avidement tout au fond la Préhistoire !

 

La mort

A Ottawa les pigeons se tiennent d’un rayon de soleil
se demandant c’est quoi le vent et où
le ciel lui se prosterne. Le lac avec ses eaux
gourmandes ressemble à une façade du monde. Un océan
prisonnier entre rivages de plus en plus horribles

Nous venons à peu près rarement de l’histoire
des traces profonds qu’on ne connaît plus. Des mots
tordus dans l’ouïe et chuchottés lentement…

Les chevaux d’aujourd’hui portent en crinière la victoire
la tempête de l’hiver ou le torrent de la chaleur
la langue de la cendre paraît une envie de chien
et dans les souvenirs sonnent seulement les pas de Johann Wolfgang Goethe
Dans la maison de l’enfance./ Dans le vestibule court
on n’écoute que la mort qui pleure

 

Pose 1

Là où la liqueur de vie en sommeillant
accouche des images distincts et où
on célèbre le commencement – donc là
on naît le temps du temps et là
on voit surtout nos origines

Les bourgeons de ce jour-là rayonnaient le sourire cosmique
par le rideau blanc du partage
laïque. Le psychiatre semblait seulement parti
avec ses problèmes psychiatriques…

Entre nous soit dit – nous tous nous étions partis
à la recherche d’une identité sans traces
de passé éclairé. Aujourd’hui à la Mairie
le coucou ne sonne plus dans la Tour…

La poche mesure le temps et la vie
                                        en Euro !

 

Pose 2

Michel-ange n’est pas encore arrivé chez nous

Au repas des nouveaux amis sont venus
avec une envie et une croyance apophtegmatique
avec leur divinations mito-poétiques
et les éclats quelque fois migrateurs
avec ce qui existe et qui s’appelle
l’étonnement

Tu restes bé extrémement
si tu ne comprends pas l’emploi de la perche

 

Pose 3

Valeriu Stancu n’a pas été inventé
lui, il existe et il a existé…

Le poète se promène en scrutant les eaux
le ciel et le profondeur de la pensée naturelle
il prend dans ses mains la transhumance
le vertu d’obtenir le rêve
avec tous les os…

L’exilé de Babilon est comme le vent captif
et exigu… Sur le palimpsest on ressaisit les traces
avec désuétude…

Le code qui suit c’est vous qui le direz !

Pose 4

La gloire c’est une ombre de nous
une perfidie qui guette chacun
Elle est le seuil stellaire des gros souliers
du soldat… Elle est le chaume de l’îme
l’extaz estival et la maladie
de l’homme pas laborieux.

Entre nous deux il y a la haie vive
le kiosque/ le cerisier/ le peuplier/ la court
et l’horizon

La gloire commence et finit continuellement
dans le cimetière

Traductions en français: Coca SOROCEANU

 

 

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