POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

         Octavian GOGA



 

 

 

Chansons

Eh ! toi, hôte Nicholas,
Que dites-vous de ce qui se passe ?
Que Dieu tient ton vin
Ta belle femme et ta richesse !

Comment vont tous les marchés ?
Le boisson est bien perçant,
Mais ta femme est acharnée,
Que le feu la brule ardent !

Bois comme moi, aujourd’hui
Car je bois, désirs éteindre,
Comme le monde change bien
Quand  il chante, Laïé – le borgne.

Laïé-borgne – qu’il soit béni –
Il ne voit presque rien ;
Il sait deux de son beau luth:
L’un désir, l’autre chagrin !

Quand désirs nous chante Laïé
La coupe sur la table tremble ;
Quand chagrins nous chante Laïé
La coupe vole par la lucarne.

Comme en feu et grand flambée
je veux voir les villageois…
Ses yeux brulent violacés…
Oh ! toi, hôte Nicholas !
  

Chansons

Et quand le vent vient chez toi

Portant mon triste histoire en peine,
Soit que sa plainte ne te brise,
Et ses remords n’apportent chagrin.

C’est pas ta faute… c’est bien écrit…
La loi farouche d’une îme comme ça ;
L’embrassement d’une gelée blanche
Tue en automne tous les éclats.

Mais qui s’arrête bien pleurer
Une feuille morte sur un chemin,
Quand vieilles forêts fremissent tout près
Et rient dans l’aube du matin ?
                                  (cf. vol. Ne cheamă pămîntul, EPL, BPT, 1965)

                                                  En français: Coca SOROCEANU

 

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