POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

Constantin FROSIN   



(Inter-)Rogations

J’écoute le silence
et scrute l’invisible…
Je m’emplis d’absence,
m’attriste le risible…

Un saut en arrière
est tout vrai progrès…
Un grain de poussière
est l’Humanité…

Être en déshérence
frôlant le possible…
Se remplit l’absence,
s’attriste le risible…

Traîneur de rapière
Damoclès était…
L’amoureux des pierres,
la Bible veut défier…

M’immole la naissance,
renais destructible…
On boude la malchance
de cette vie pénible…

On adore l’amer,
le doux, on le hait…
La croix et la bannière
nous aident à oublier…


En sereine deherence

Poème dédié à Joël CONTE
et à la ville de Paris

On fait la navette
Entre la vie et la mort.
Dès sorti des layettes,
On se rue sur l’or…

On ne l’emporte pas,
Dit-on, au Paradis.
La vie est aux abois :
Perfide, l’Infini…

On glisse sur son erre
Sur les quais de l’hagard.
Qu’est-ce que l’homme ? Un pauvre hère
Feignant l’or en barre…

Il crache, toute honte bue
Sur l’icône du Seigneur.
Il défie, Lustucru,
L’avenir, qui pleure…

Le passé s’amuse,
Le présent s’énerve.
Les poètes en quête d’une Muse
Sont les seuls en verve…

Bien fou scénario,
Terrible, cette scène de théâtre.
L’Homme s’en va à vau-l’eau,
D’une mine acariâtre…



Home